Ce livre s’obtient durant la quête « Royaume sous les neiges » dans les Monts Dosdragon.


Le climat est aujourd’hui encore très rude.
Bien que le blizzard se soit calmé, il n’est guère évident de garder les yeux ouverts bien longtemps sous l’assaut des vents occasionnels.
De telles conditions ne sont pas sans rappeler quelque poème ancien, où vent et neige, sous la plume du poète, sont assimilés au pâle tranchant de l’épée.

Mais comme l’a dit maître Landreich, quelles que soient les difficultés rencontrées, il faut continuer à avancer.
Il faut rapporter ces résultats à Mondstadt.
Ce n’est qu’ainsi que je serai à la hauteur des attentes de maître Landriech, et que l’honneur de la famille sera lavé. Alors seulement l’arrogance des rebelles se taira-t-elle définitivement.

Une inscription ancienne nous a fait changer notre plan initial, l’exploration de la cave des ruines au sud-ouest. Il a été décidé d’aller plutôt explorer une chambre secrète scellée.
Selon les inscriptions déchiffrées par maître Ebelhart, la chambre pourrait contenir des fresques anciennes en l’état, et même des armes forgées dans l’argétoile.
Si tel est le cas, cela pourrait bien s’avérer être la découverte archéologique la plus significative de ces dernières décennies.

… C’est du moins ce qu’affirme maître Ingbert. Cela étant, difficile d’oublier les camarades que nous avons perdus dans la tempête il y a seulement quelques jours de cela.
J’espère malgré tout sincèrement que maître Ebelhart a raison lorsqu’il affirme que tous sont de jeunes aristocrates entraînés dès la plus jeune enfance, et parfaitement capables de rentrer au camp par leurs propres moyens.

Nous quittons bientôt le camp côté versant ensoleillé pour nous enfoncer plus profondément dans les ruines.
Cette fois, il faudra vérifier l’intégrité structurelle des ruines avant d’y entrer.

Ce livre s’obtient durant la quête « Royaume sous les neiges » dans les Monts Dosdragon.

Je crains que mes entrées précédentes à ce journal ne soient perdues à jamais suite à la tragédie qui s’est abattue sur nous. Il est regrettable que ces rapports d’expédition aient été perdus, mais l’endroit est vraiment trop dangereux. Il s’est avéré impossible d’ouvrir les portes. Nous sommes revenus bredouilles, sans les fresques et les armes anciennes que maître Ingbert désirait tant voir. Aucun signe de ceux que nous avons perdu dans la tempête une fois de retour à notre camp, sur le versant ensoleillé de la montagne. C’est un espoir bien mince, mais on ne peut qu’espérer qu’ils ont réussi à redescendre par eux-mêmes et sont maintenant sur le chemin du retour, ramenant aide et ravitaillement… Nos rations ne nous permettront plus de tenir bien longtemps. Cela peut paraître cruel, mais force est de reconnaître que l’effondrement qui a eu lieu devant la porte circulaire de la salle secrète a non seulement été fatal pour Nick, mais a aussi emporté le carburant et la nourriture dont il avait la charge. J’avais pourtant bien insisté qu’il était indispensable de vérifier l’intégrité structurelle des ruines avant de s’y aventurer. Je me souviens clairement en avoir parlé… Peut-être que la série d’incidents dont nous avons été victimes ne m’ait rendu quelque peu indifférent. À moins qu’il ne s’agisse simplement là de l’effet qu’a cet environnement inhospitalier sur le moral… Maître Ebelhart est le plus admirable d’entre nous ; même dans l’adversité et face à toutes ces calamités, il ne se défait pas de son calme et de sa capacité de raisonnement. Peut-être s’agit-il là d’un exemple de ce qu’est l’esprit de résilience d’un vrai aristocrate. Maître Landriech semble avoir vu juste. Le fait d’être un enfant illégitime ne l’empêche pas d’être à la hauteur de sa caste. Il se montre même plus doué que nombres d’aristocrates. Une fois le blizzard tombé, nous suivrons les conseils de maître Ebelhart et irons dans la cave des ruines au sud-ouest. D’après les inscriptions qu’il a déchiffrées, il est possible que repose là-bas un artéfact très ancien. Cela peut paraître difficile à croire, mais le froid unique qui sévit ici à la capacité de préserver les matériaux. Nous ne pouvons pas trahir la mémoire de ceux que nous avons perdu. … Et plus important encore, nous devons nous montrer à la hauteur des attentes de maître Landreich. Je risque fort de me retrouver à nouveau nez à nez avec les monstres de l’arène sinon… Et quand bien même je triompherais d’eux, je finirais sûrement comme l’esclave de maître Ebelhart, ma mort servie par le fil de l’épée de ce démon roux du clan Lawrence…

Ce livre s’obtient durant la quête « Royaume sous les neiges » dans les Monts Dosdragon.

Est-ce l’histoire du lieu qui rend cet endroit aussi sordide ? Où est-ce cette sinistre atmosphère qui est à l’origine de sa triste histoire ?
Peut-être dois-je le fait que ces pensées m’habitent à tout ce qui est arrivé pendant cette expédition…
À moins que la perte de sang, combinée au froid incessant, ne commence à affecter mon esprit…
Quelle que soit la réponse à cette question, je crains bien qu’il ne s’agisse là de mon ultime entrée de journal.

Le plan d’Ebelhart a échoué… Enfin, en réalité, non. Il serait sans doute plus proche de la vérité de dire qu’il a parfaitement réussi. Ses actions passées apparaissent aujourd’hui si évidentes, qu’il est surprenant qu’aucun de nous n’ait compris plus tôt quelles étaient ses véritables intentions… Et à présent que j’y pense, je crains bien que nos compagnons tombés au cours de ce périple n’aient été victimes de ses machinations. L’effondrement près de la porte circulaire de la salle secrète doit aussi être de son fait.

Mais ce n’est qu’à la fin, quand maître Ingbert et moi sommes arrivés dans la cave des ruines au sud-ouest et qu’il a dégainé sa lance que j’ai finalement compris.
Tous ses beaux discours sur une « civilisation perdue dans la neige » et sur un « pouvoir venu du ciel » n’étaient que moyens pour arriver à ses fins. Il savait qu’Ingbert était attiré par l’aventure et l’exploration, et il a usé de ceci pour l’attirer dans un endroit désert, où nulle aide ne pourrait lui parvenir…
Au bout du compte, un bâtard reste un bâtard.
La lance est une arme peu élégante, indigne du statut d’un aristocrate. Je me demande s’il ne s’est pas entraîné à son maniement dans le seul but de tuer ici son maître, et se rapprocher ainsi un peu plus de sa main-mise sur le clan.

Maintenant que j’y pense, il m’apparaît évident que les désobéissances de maître Parzival, son soi-disant amour de la chevalerie et son départ ont été encouragés par lui dans notre dos…

Jamais je n’oublierai l’image d’Ingbert percé de sa lance. Nous avons grandi ensemble, et pourtant nul n’a vu derrière l’agréable façade le monstre qui l’habitait.
Il était même prévu que maître Landriech lui accorde officiellement le nom du clan une fois l’expédition de retour. L’eût-il su, peut-être les choses auraient pris une tournure différente…
À moins que ce ne soit justement le fait de connaître ces plans qui l’a poussé à saisir la chance de monter dans la liste de la succession au trône…

Je suis désolé, Priscilla. Je ne rentrerai pas à Mondstadt.

Vous qui lisez ces lignes, je vous en supplie : prévenez Landreich. Ebelhart est lui aussi gravement blessé, mais il se peut tout de même qu’il réussisse à atteindre Mondstadt.
S’il arrive à Mondstadt, il ne lui restera plus qu’un seul obstacle sur le chemin de la rébellion…

Mise en page : Deathmortus

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